V
Nous parlons donc, de ceux qui recherchent la lumière, la paix intérieure. Dans ceux-là, nous avons aussi une catégorie d’individus qui se vendent et qui jouent sur la paix spirituelle. Plutôt sado-maso leur quête, mais ils ne le pensent pas… Ça devient intéressant !
Je me souviens de ce Monsieur, entres autres, qui se disait en quête de sa lumière spirituelle et vouloir payer sa dette karmique. Tout à son honneur. Chacun sa croyance, je ne suis personne pour juger personne et si chacun veut trouver la paix par cette voie là, pourquoi pas. Je ne suis pas là pour porter un jugement, seulement pour le plaisir de partager l’Angle de Chiquita. Nous avons tous le même but, par chemins différents, mais le même but de paix. Sa paix à lui était particulière.
Il commençait tout bonnement par vouloir payer sa dette karmique et accepter sa propre souffrance, afin de se libérer du mal qu’il avait pu faire et qui le rongeait. Jusque-là tout semble normal. Pour accélérer le processus, il voulait payer plus et rapidement. En toute logique, souffrir plus. Étant en quête de ma propre paix intérieure, c’est donc normal, selon lui, qu’il fasse appel à moi. Étant curieuse et intéressée par le comportement de chacun d’entre nous et me demandant jusqu’où il pouvait aller dans sa croyance, je le poussais à bout dans ses révélations.
Conscience professionnelle, MDR ! Voilà un sujet qui ne manquera pas de te plaire.
Il commença tout d’abord à m’appeler Maîtresse… Voulait être mon esclave sexuel…
Je précise qu’il avait le double de mon âge ! Eh oui ! On peut chercher la lumière à n’importe quel âge ! Petit à petit, il demandait à ce que je le punisse virtuellement. Il avait un petit martinet fait maison et si je n’étais pas contente, il se fouetterait si je lui en donnais l’ordre.
J’avais déjà vu des reportages là-dessus. Je comprenais que certains aient besoin d’aller dans des maisons spécialisées prévues à cet effet. Chacun trouve son épanouissement dans ses propres besoins. Mais là, je n’étais pas une maison spécialisée et encore moins la guide spirituelle comme il l’entendait.
Je lui proposais de s’adresser à une maison spécialisée, afin qu’il soit épanoui dans sa recherche. Comme tu l’imagines bien, il m’a répondu qu’il était hors de question qu’il paye pour cela. Que c’était un échange spirituel. Je voyais plutôt cela comme « j’ai envie de me taper une jeune, avec tous mes fantasmes et gratuitement. Celle-là est blonde, gourde, je vais l’avoir » et moi à cela « tu veux me prendre pour une gourde, on va rire ! » (J’ai quand même eu un 134 au test QI ! Même si ma mère me demande où est la virgule. MDR !).
Il débutait toujours les conversations en parlant de l’esprit, des prières, des bougies (vraiment très impliqué dans son ascension spirituelle !), mais, à chaque fois, il rajoutait un petit « je m’imagine nu, sur l’autel, attaché au milieu des bougies et toi en prêtresse ».
Suis-je donc attachée au culte divin par ce biais là ? NON !
À ceci, je lui répondais que je respectais les Esprits, que je respectais Dieu et qu’il était hors de question que je joue avec la religion, avec aucune religion. Et lui de me rappeler que ce n’était pas un jeu, qu’au contraire, c’était le chemin de l’harmonie spirituelle… c’était l’Angle de vue de la brebis plus qu’égarée !
Il était persuadé (enfin, il essayait de me persuader) que c’était le plus beau chemin à parcourir à deux, une harmonie en symbiose de nos deux esprits ! Il pensait réellement que j’avais de la chance de le rencontrer, qu’il pouvait m’apporter une paix intérieure inestimable et qu’il était un véritable cadeau pour moi.
Il voulait faire de moi la poupée de tous ses fantasmes, gratos. Les maisons spécialisées étaient trop chères pour lui et ce n’était pas justifié de payer des séances sados, alors qu’il pouvait les faire passer pour une recherche de paix intérieure spirituelle, sur le chemin de la lumière !
Que l’on ait ce genre de relation en couple, en total accord, pourquoi pas ! Mais là, je ne l’avais jamais vu, il avait le double de mon âge, voulait abuser tout simplement de moi à des fins perverses. Je ne dis pas qu’avoir des envies de fessées, de coup de fouet, de griffures, soient perverses. Je dis tout simplement que sa façon d’agir était perverse.
Je reconnais que j’en ai joué. Je lui faisais miroiter des séances (toujours virtuellement) où je pouvais avoir des bottes, lui à genou, attaché par une laisse et cravaché… si tu savais dans quel état cela pouvait le mettre ! Et ensuite, je commençais à prier !
MDR ! Ben oui, le but était l’approche de Dieu selon lui, alors je prie moi ! Aie ! Je crois qu’il est frustré là, je n’ai pas dû bien comprendre le rituel… il parait que ce n’était pas le moment de prier… suis trop bête moi… (Soupir) faut recommencer….
Tu avais compris toi que ce n’était pas le moment de prier ? Tu connais ces séances ou quoi ? Ah ! Tu as vu les reportages toi aussi )))), mais je crois que je n’ai pas vu la fin de ces reportages, moi ! Je devais certainement prier à ce moment-là encore ! Rire !
Je me souviens aussi, de ce jour où, en statut msn, j’avais mis la photo d’une fléchette. Dès qu’elle fut mise, je recevais des nouvelles de mon pseudo esclave :
- c’est joli ! Qu’il me dit.
- quoi donc ? Lui répondis je.
- la fléchette, elle me donne des idées, j’ai la hantise de tout ce qui pique….
Sincèrement, j’ai eu envie de vomir. Il devait être 3 ou 4 h de l’après-midi, j’étais en train de me démener pour savoir comment j’allais encore payer mes factures, mes enfants jouaient derrière moi et l’idée de ce vieux vicelard en train de fantasmer sur la petite fléchette en statut de mon msn, m’a donné envie de vomir. Il fallait absolument que je lui fasse comprendre que je n’étais pas une cruche et que j’avais saisi son petit manège de profiteur.
Cela faisait près de 10 jours que je lui avais dit d’arrêter, que je n’étais pas d’accord. C’est alors qu’il m’envoya un message surprenant…
- je veux te payer cher une messe noire au cours de laquelle tu feras de moi ton objet, ton esclave, ton martyr ! Acceptes-tu ?
Au secours ! De quoi il me parle ! Aie, je ne connais plus les règles du jeu là. Mais lui ne sait pas que je ne sais pas !
Ça, c’est l’Angle de Chiquita ! Toujours chercher le bon dans le mauvais et là, mon bon était que, je savais que je ne savais pas et surtout, je savais que lui ne savait pas que je ne savais pas !
Je commençais à paniquer. C’est quoi une messe noire ? À mon avis, ce n’est pas un rite pour te guider tout droit vers la lumière…
Quel est donc ce rite pour lequel il était prêt à payer très cher ? Il fallait que je fasse travailler rapidement mon imagination, pas le moment de faire la pause café, thé ou quoi que ce soit. En toute logique et surtout un réflexe inné, j’ouvre mes archives de conversations. C’est alors que je retombe sur le passage « je m’imagine nu, sur l’autel, attaché au milieu des bougies et toi en prêtresse » Voilà ! Ça doit être en rapport à cela ! Je joue le tout pour le tout et en grande connaisseuse du sujet…
- tu n’abandonnes pas l’idée d’être attaché nu, sur une table, avec plein de bougies autour de toi et moi en prêtresse on dirait !
- oui et je me réfère surtout à ton imagination... qu’il me dit …
OUIIIIII ! J’avais bien compris ! Toute connaissance est souvenance. Mon estomac retourné, j’avais envie de fermer définitivement la fenêtre. Mais ta curiosité à savoir la fin de ce récit m’a poussée à aller plus loin… je lui rappelais ce que « normalement » une messe et une prière étaient censées représenter dans ma religion et dans mes croyances…
- tu sais, je recherche la lumière et faire une messe noire est un immense pas de l’autre coté pour moi, c’est un duel entre le bien et le mal, c’est s’en référer à mon poème « Éternité ».
Ah ! Pardonne moi lecteur, voici ce poème que j’ai écrit :
ÉTERNITÉ
Une larme ensanglantée
Versée par tant d’effroi
Par ces âmes enchevêtrées
Chantant leur émoi
Cherchant leur divinité
Reniant leur foi
Pour l’Éternité
Une larme hermaphrodite
Versée par une nuit glaciale
Par ces âmes antiques
Chantant leur vol nuptial
Cherchant leur condamné
Reniant leur canonicat
Pour l’Éternité
Une larme criarde
Versée par malice
Par ces âmes hilares
Chantant leur Iblis
Cherchant leur horde
Reniant leur supplice
Pour l’Éternité
Une larme maligne
Versée comme un scélérat
Par ces âmes sublimes
Chantant leur Asura
Cherchant leur B?b-ilim
Reniant leur aura
Pour l’Éternité
Une larme possédée
Versée par dévotion
Par ces âmes égarées
Chantant leur démon
Cherchant leur divinité
Reniant leur malédiction
Pour l’Éternité
À la lecture de mon poème, il me dit tout simplement :
- il est fort, Maîtresse... je sais que tu vas me faire très mal. Je sais que mes yeux verseront pour toi beaucoup de larmes et que nous resurgirons très fort vers une grande lumière tous les deux. Je le vois comme une sorte d’exorcisme !
Oh mon Dieu ! Me voilà donc proclamée exorciste ! Je ne savais pas qu’un exorciste pouvait avoir un penchant sado maso ! D’autant plus que, si je ne me trompe pas, l’exorcisme est souvent pratiqué par nos Curés… j’aurais tout entendu… eh oui, toi aussi tu es choqué… je crois que nous le sommes un peu tous… Mais tu te demandes combien il était prêt à payer ? MDR ! Mais… je vais te le dire, je n’en suis pas restée là !
Bien sûr, il me savait seule avec mes enfants, comprenait à quel point il était difficile de les élever, me pensait comme une irrésistible prêtresse exorciste en talons hauts, bas résille et guêpière en cuir. (Bon, d’accord ! Le cuir c’est moi qui l’ai rajouté ! J’ai le droit de m’offrir des sous-vêtements affriolants en cuir dans le virtuel ! Non ? laisse-moi rêver un peu !).
Donc dans son esprit, me voilà (vêtue en dompteuse à ongles longs, cravache, les yeux en coucougnettes d’hirondelles), à martyriser une brebis égarée qui cherche la lumière. Et que si, avec mes talons hauts, mes fléchettes chauffées à la flamme (tu sais celles en photo en statut de mon msn), je le marquais, si je le fouettais à l’aide d’un martinet fabriqué maison sur le sexe à purifier, si je le sodomisais avec le manche, si je lui pinçais la peau des testicules avec les ongles jusqu’a le faire saigner, son ascension spirituelle vers les cieux, n’en serait qu’accélérée. En tout cas, moi, ce n’est pas l’esprit que je vois ici s’élever vers les cieux !
Il voulait me payer très cher pour cette fameuse messe noire. Est-ce vraiment cela une messe noire ? Je n’en sais rien, mais c’est bien toute la description qu’il m’en a faite.
- 500 euros la première fois (ah parce qu’en plus il faut plusieurs séances ! Pauvre brebis égarée !) et autant à chaque fois, car je sais qu’en même temps je t’aide comme tu m’aides et je trouve cela infiniment moral…
Infiniment moral…. Où se situent les limites de la moralité ? Tu veux savoir ? Ben, moi aussi…
500 euros pour une messe noire, est-ce beaucoup, est ce peu, je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu’il y a un an de cela, on m’avait proposé 3 000 euros pour une nuit normale. Enfin, une nuit sans messe noire (je te raconte cette histoire dans un autre passage). C’est avec cette base solide, je dirais plutôt avec ma base solide et toujours avec un esprit de recherche de lumière, que je lui répondis :
- je suis en quête de paix intérieure, à la recherche d’une harmonie spirituelle et tu voudrais que pour 500 euros je vende mon âme ? Tu me fais rire ! Sincèrement, va dans une maison spécialisée pour ça, paie le prix à payer par respect aux personnes qui t’épanouiront. (Parce qu’il faut pouvoir assumer ce genre de personnage. Respect à ces personnes). Tu me fais rire, vraiment !
Et lui de me répondre :
- tu seras loin de vendre ton âme, au contraire !
Soit il est sérieux et là, complètement hors du temps, c’est un danger pour toutes le femmes fragiles en quête de paix intérieure, car elles peuvent se laisser influencer et entraîner dans une situation que seul Dieu sait où ça peut finir, soit il me prend vraiment pour une grande gourde !
Moi : Rire !
- pour une jouissance simple, on me propose 3 000 et toi pour une messe noire 500 !
Lui :
- Je vais donc vivre cela gratuitement, car dis toi que c’est très facile, ce ne sera pas toi, je le regrette ! Ce qui m’intéressait avec toi, c’était de t’aider, car tu as besoin de moi…
Ah ! C’était pour mon bien ! Fallait le dire ! Tu avais compris toi que c’était pour mon bien ? J’avais donc besoin de lui… Je me demandais si je ne rêvais pas. Là, j’ai surtout besoin de tirer trois fois la chasse d’eau, tant mon estomac n’a fait qu’un tour.
Heureusement que j’avais bien les pieds sur terre et que je n’étais là que pour voir jusqu’où certains comportements humains pouvaient aller, pour obtenir ce qu’ils voulaient. C’était tout simplement écoeurant. J’espère que toi qui me lis, ne te laisseras jamais avoir. La paix intérieure n’est pas dans cette voie là.
Observes toujours la situation que tu traverses sous l’Angle Chiquita, car pour t’en sortir tu serais peut-être prêt ou prête au pire, mais saches que le pire peut parfois venir plus d’une attitude psychologique que d’une attitude physique (d’accord avec moi Monsieur le Psy ?). Donc je lui répondis.
- JE N AI PAS BESOIN DE TOI, TU NE L’AS PAS COMPRIS ENCORE ? Je me débrouille sans toi ! Quitte à vendre mon âme, mais jamais à des personnes comme toi et encore moins pour 500 euros ! C’est clair ! Je ne me rabaisserais pas à n’importe quoi pour m’en sortir ! Alors, va où tu veux gratuit !
Lui :
- tu es en train de faire le pire ! C’était une communion entre toi et moi que je voulais, pas du commerce ! Et si je devais verser le moindre euro, ce serait pour vous aider, tes enfants et toi. Je n’ai jamais payé une femme et cela n’arrivera jamais. Ton âme, à ce compte, tu l’as perdue depuis longtemps !
Oups ! J’ai comme la vague impression qu’il commence à s’énerver. Certainement la frustration de n’obtenir ce dont il avait mis des mois et des mois à me demander (oui, parce que même si je t’ai fait des « copié collé » de mes archives de conversations, ce n’est qu’un résumé de tout ce qui a pu être dit).
La frustration rend elle agressive ? Tu voudrais bien savoir ? Moi aussi ! MDR ! Donc, continuons ! Aucun souci ! Je ne cours aucun risque ! Il ne m’a jamais vue, ne connais ni mon nom, ni mon adresse, ni ma ville, ni quoi que ce soit. (j’en profite pour rappeler, à tous, qu’il faut toujours rester prudent sur le net, évitez toutes informations sur vous qui peuvent permettre de vous localiser, surtout si vous avez des enfants, veillez sur eux) J’ai dit que j’étais de Biarritz, ville de tous les rêves. Biarritz, plage des rois et reine des plages… Bien le bonjour à toi mon frère basque…
Donc, nous nous demandions si la frustration rend agressive, voire vulgaire… La réponse est oui. Je dirais même, OUI ! Avant j’avais droit à des :
- Tu es ma Maîtresse à vie, tu es dans mon cœur quoi que
tu fasses
- je t’aime d’amour
- je t’aime aussi de tendresse et autrement
- notre relation est profonde je tiens à la souligner
- tu es très importante pour moi
- quand tu voudras, je serai là, ce qui m’intéresse c’est toi,
pour toi
- tu es belle
plus que belle
plus belle que plus belle
et il vaut mieux être belle et rebelle que moche et
remoche.
Il n’a pas compris que tout le monde est beau pour quelqu’un et moche pour quelqu’un d’autre. Il n’y a pas de beau, ni de moche, il y en a pour tout le monde. Je n’ai pas encore trouvé pour moi, mais je vais chercher encore. MDR, tu veux m’aider à chercher ?
- il y a des choses profondes entre nous, tu es troublante et j’ai des sentiments pour toi …
Voyons à présent quels sont ces sentiments-là…
- tu as perdu ton âme ! (bippp)
- tu veux te faire payer pour atteindre la paix intérieure (bippp)
- tu n’es qu’une « $%@*µ£¤¤ » (bippp bippp)
Et moi :
- mais tu es un peu frustré, non ?
À partir de ce moment là, la communication fut impossible. C’est ainsi que je lui souhaitais une bonne continuation (gratuite, il précise). Nos chemins se sont séparés là où ils s’étaient croisés, sur le net.
Mais qui suis-je donc ? Ici, un simple chercheur de lumière qui rencontre des brebis plus qu’égarées.